Remaniement : qu’est-ce qui change à l’Assemblée nationale ?

Published 22/06/2017 in elections-presidentielle-legislatives-2017

Remaniement : qu’est-ce qui change à l’Assemblée nationale ?
Les 29 membres du gouvernement Philippe 2, ce jeudi 22 juin, avec Macron.

chaises musicales

Le remaniement de mercredi renvoie quelques anciens ministres au Palais-Bourbon, et en tire quelques députés. Passage en revue des changements dans l’hémicycle.

Quelles nouvelles têtes vont émerger au Palais-Bourbon ? Après les démissions de Richard Ferrand, François Bayrou, Sylvie Goulard et Marielle de Sarnez, le secrétaire général de l’Elysée Alexis Kohler a présenté mercredi soir le visage du gouvernement Philippe II. Et avec des mouvements internes et de nouvelles arrivées, ce remaniement de grande ampleur modifie aussi, par extension, l’Assemblée nationale. En effet, parmi les onze nouveaux ministres, certains étaient appelés à siéger dans l’hémicycle. Dans l’ancien gouvernement, six ministres élus aux législatives devaient être remplacés par leur suppléant ou suppléante. Depuis, deux d’entre eux ont annoncé leur départ et retrouveront leur siège à la chambre basse.

C’est le cas de Richard Ferrand, ex-ministre de la Cohésion des territoires, élu dans la 6circonscription du Finistère. Mis à mal par l’ouverture d’une enquête préliminaire sur ses affaires immobilières, il a annoncé sa démission lundi. Emmanuel Macron lui a suggéré de briguer la présidence du groupe LREM à l’Assemblée. Marielle de Sarnez a également renoncé à son mandat de ministre des Affaires européennes, sur fond d’affaire des assistants parlementaires européens du Modem, qui a aussi poussé Sylvie Goulard et François Bayrou à quitter leurs postes. Elle retrouvera son siège à l’Assemblée nationale, gardé au chaud par sa suppléante pendant son court mandat ministériel. La députée centriste vise la présidence de son groupe, même si Marc Fesneau, élu dans le Loir-et-Cher, pourrait lui ravir le poste.

Du côté des onze nouveaux arrivants au gouvernement, quatre ont été élus dimanche dans leur circonscription et devaient rentrer au Palais Bourbon. Stéphane Travert, député sortant dans la 3e circonscription de la Manche et réélu sous la bannière de La République en marche, récupère ainsi le ministère de l’Agriculture à la place de Jacques Mézard, devenu ministre de la Cohésion des territoires. Son suppléant, Grégory Galbadon, siégera à sa place à l’Assemblée. Elue LREM dans la 3e circonscription du Vaucluse, Brune Poirson devient quant à elle secrétaire d’Etat auprès du ministère de la Transition énergétique et laisse sa place à Adrien Morenas. De même pour Geneviève Darrieussecq, qui doit abandonner son mandat de députée LREM de la 1ère circonscription des Landes pour occuper son poste de secrétaire d’Etat auprès de la ministre des Armées. Fabien Lainé, son suppléant, rejoint l’hémicycle. Enfin, Benjamin Griveaux, le porte-parole du mouvement d’Emmanuel Macron, très proche du président et qui avait remporté largement la 5e circonscription de Paris, a été nommé secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire. Elise Fajgeles récupère son siège. C’est la seule femme suppléante de ces nouveaux ministres préalablement élus députés aux législatives.

Le nouveau visage de l’Assemblée nationale est donc légèrement modifié, avec quelques nouvelles têtes et, du coup, deux femmes en moins, ce qui fait un total, selon nos savants calculs, de 225 femmes à l’Assemblée. Des changements qui risquent d’en décevoir certains. Et surtout certaines : Maud Gatel et Lætitia Dolliou, respectivement suppléantes de Marielle de Sarnez et Richard Ferrand, doivent dire au revoir à leur nouvelle fonction politique.

 

ParConstance Daire

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