«Solar Impulse 2» forcé de faire escale au Japon

Published 01/06/2015 in Futurs

L’avion Solar Impulse 2 décolle depuis Nankin, en Chine, le 31 mai 2015.

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Contrarié par la météo, l’avion solaire, qui avait quitté la Chine dimanche matin dans le cadre de son tour du monde, s’est posé à Nagoya sans encombre.

Escale imprévue dans le tour du monde de Solar Impulse 2. L’avion révolutionnaire sans gaz ni kérosène qui, dans le cadre de son tour du monde par étapes, s’était lancé dimanche matin depuis la Chine à l’assaut du Pacifique, a été contraint de se poser au Japon dans la nuit de lundi à mardi (peu avant minuit, heure locale) en raison de la détérioration de la météo sur sa route prévue vers Hawaï. «La fenêtre météo vers Hawaï s’est détériorée, ont annoncé les organisateurs. Nous avons décidé de réaliser un atterrissage intermédiaire à Nagoya.»

Le trajet de Solar Impulse 2Le trajet de Solar Impulse 2


Piloté par le Suisse André Borschberg, l’appareil solaire a été forcé de se mettre en circuit d’attente au-dessus de la mer du Japon. «Nous allons attendre une amélioration des conditions pour repartir», a confirmé Bertrand Piccard, le second pilote suisse à alterner aux commandes de l’avion. «Je m’oriente vers Nagoya, au milieu de beaux cumulus près de Nagano», au nord-ouest de Tokyo, a indiqué peu après André Borschberg, qui devrait se poser vers 15 heures (heure de Paris) ce lundi. Aucune indication n’a été fournie sur le temps que prendra l’immobilisation de Solar Impulse 2 au Japon. «Il est très difficile de faire des prévisions, a déclaré Bertrand Piccard. Cela serait trop dangereux de vouloir traverser le front nuageux.» Car Solar Impulse 2 est un oiseau trop léger (2,3 tonnes) et bien trop fragile (ses ailes font 72 mètres d’envergure) pour voler au milieu de la moindre turbulence sans se casser.

Six jours et six nuits 

Solar Impulse 2, dont les ailes sont tapissées de plus de 17 000 cellules photovoltaïques, est parti le 9 mars d’Abou Dhabi pour un tour du monde de 35 000 kilomètres destiné à promouvoir l’usage des énergies renouvelables, et en particulier l’énergie solaire. Il a ensuite fait escale au sultanat d’Oman, en Inde, en Birmanie puis en Chine. L’avion solaire avait décollé samedi à 20h39 de Nankin pour la plus périlleuse des étapes de son tour du monde, durant laquelle le pilote suisse devait tenir six jours et six nuits. Ce départ depuis l’est de la Chine, où l’avion était cloué depuis le 21 avril, avait été reporté à plusieurs reprises déjà en raison d’une météo défavorable.

Jamais Solar Impulse 2 n’a volé au-dessus d’un océan ni n’est resté en l’air plus de vingt-quatre heures. Cette traversée du Pacifique sur 8 500 kilomètres reste donc un défi technologique et un exploit aéronautique historiques. Le vol jusqu’à Hawaï devait durer environ cent trente heures, constituant un record pour un pilote seul aux commandes de son appareil.

En cas de panne grave en vol, le Suisse devra sauter en parachute dans l’océan avec un radeau de survie, à des centaines de kilomètres de tout secours. Aucun navire ne peut en effet suivre à la trace l’appareil, qui vole à 90 km/h maximum à basse altitude et 140 km/h dans les couches supérieures.

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