Les flamboyances portoricaines d’Arlene Gottfried

Published 29/01/2017 in Arts

Les flamboyances portoricaines d’Arlene Gottfried
«Chihuahuas, Central Park, 1985», d’Arlene Gottfried.

Photo

A Paris, une série de tirages des années 80 de l’Américaine dépeint avec malice cette communauté vivant à New York.

Pour la deuxième exposition d’Arlène Gottfried à la galerie Les Douches, place aux Portoricains et à la couleur. Après «Sometimes Overwhelming», la belle exposition en noir et blanc de février 2016, on retrouve le New York d’Arlene Gottfried mais cette fois-ci dans dans les chaudes nuances de tirages cibachromes des années 80. Avec une vingtaine de tirages – on voudrait en voir plus mais ils sont rares -, on plonge dans l’ambiance portoricaine que la photographe observait depuis la fenêtre de son appartement du Lower East Side. Une nuit, en entendant un vendeur de rue crier «bacalaitos and fireworks !» (des beignets de morue et des feux d’artifice), elle sut qu’elle tenait là sa ligne esthétique, choc sémantique entre le folklore de cette population immigrée et sa flambloyance explosive. Sur les photos, on rencontre des fillettes qui posent comme des mini-miss, une fille très jeune et déjà enceinte, de grosses voitures bringuebalantes et El Cotorrito, un pétulant danseur habillé en femme. Même si la vie semble dure pour les Latinos, il y a toujours une pointe de malice dans le regard de Gottfried, comme dans cette photo à Central Park : tenus en laisse par leur maîtresse, ces chihuahuas préfèrent visiblement les genoux de leur maître.

ParClémentine Mercier

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