Alexandre Benalla, Vincent Crase et les trois policiers mis en examen

Published 22/07/2018 in France

Alexandre Benalla, Vincent Crase et les trois policiers mis en examen
Alexandre Benalla accompagne le président Emmanuel Macron lors du défilé du 14 juillet 2018 à Paris.

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Le parquet de Paris a annoncé dimanche soir les mises en examen des cinq suspects, en garde à vue depuis ce week-end.

En quelques jours, Alexandre Benalla est tombé de très haut. Ce proche collaborateur d’Emmanuel Macron a été mis en examen dimanche soir pour «violences en réunion n’ayant pas entrainé d’incapacité totale de travail», «immixtion dans l’exercice d’une fonction publique», «port public et sans droit d’insignes réglementés», «recel de détournement d’images issues d’un système de vidéo-protection» et «recel de violation du secret professionnel», a annoncé le parquet de Paris. Son compère Vincent Crase, qui apparaît à ses côtés place de la Contrescarpe à Paris le 1er Mai, est mis en examen lui aussi pour «violences en réunion» et «immixtion dans l’exercice d’une fonction publique». Cet employé de La République en marche est de son côté aussi mis en cause pour «port prohibé d’une arme de catégorie B», soit une arme à feu. 

Trois policiers, déjà suspendus pour avoir transmis des images de vidéo-surveillance à Alexandre Benalla, ont également été mis en examen, pour «détournement d’images issues d’un système de vidéo-protection» et «violation du secret professionnel». Tous les cinq ont été placés sous contrôle judiciaire. Le parquet de Paris avait ouvert une information judiciaire dimanche matin. 

Le volet judiciaire de l’affaire Benalla promet d’être explosif, avec des ramifications qui risquent d’atteindre le plus haut sommet de l’Etat. Dès l’ouverture de l’enquête, Alexandre Benalla, alors chef de cabinet adjoint d’Emmanuel Macron, ainsi que Vincent Crase, employé de La République en marche et ponctuellement de l’Elysée, et trois policiers, haut gradés, de la préfecture de police de Paris, ont été placés en garde à vue. Tandis que le directeur de cabinet de Macron, Patrick Strzoda, a été entendu en audition libre. Le domicile personnel d’Alexandre Benalla a été perquisitionné.

Pendant sa garde à vue, selon le JDD, Benalla a assuré que c’est à l’invitation de la préfecture de police, et non de sa propre initiative, qu’il s’est rendu comme «observateur» sur la manifestation. Selon lui, c’est son référent, un gradé de la préfecture, qui lui aurait fourni son attirail policier : casque, brassard et radio. Enfin, pour justifier ses actes, Benalla se serait prévalu d’une disposition du code de procédure pénale qui permet à n’importe qui d’intervenir en cas de commission d’une infraction.

ParIsmaël Halissat

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