La Mini-Transat coincée à quai par la météo

Published 20/09/2019 in Sports

La Mini-Transat coincée à quai par la météo
Derniers préparatifs à La Rochelle avant La Mini Transat.

Voile

Le départ de la course initialement prévu dimanche de La Rochelle vers Le Marin en Martinique via les îles Canaries a été repoussé sine die pour cause de coup de vent mardi dans le golfe de Gascogne.

L’été indien qui accompagne depuis plusieurs semaines à La Rochelle les 87 marins de treize nationalités – dont 78 «rookies» n’ayant encore jamais traversé l’Atlantique en solitaire (1) – a brutalement décidé de se mettre sur pause… Et comme par hasard au moment du départ. Fin de la récré, bienvenue aux dépressions automnales se creusant sur le proche Atlantique à l’approche de l’automne ! Le fautif se nomme Humberto, reste d’un cyclone, qui devrait générer dès mardi des vents de 35 à 40 nœuds (65 à 75 km/h) dans le golfe de Gascogne et aux abords du cap Finisterre à la pointe nord-ouest de l’Espagne. Denis Hugues, ancien concurrent de l’épreuve en 1991 et directeur de course est catégorique : «Nous étudions évidemment de près l’évolution de la situation avec notre spécialiste météo Christian Dumard. Pour l’instant, il est hors de question de faire partir la course dimanche, lundi ou mardi… Et je ne suis pas très optimiste pour le milieu de la semaine au regard des fichiers météo. Les choses peuvent évoluer, et l’on peut espérer peut-être un départ jeudi, mais tout cela reste du domaine de la supposition.»

Car envoyer au casse-pipe des coques de noix de 6,50 mètres dans des vagues pouvant dépasser quatre mètres n’est pas raisonnable. Ce n’est pas la première fois que cette transat initiatique lancée en 1977, mêlant une grande majorité d’amateurs et quelques futurs coureurs au large et qui a vu passer les Peyron, Van Den Heede, Autissier, Parlier, Bourgnon, Desjoyeaux ou Coville, reste à quai à cause du mauvais temps. Denis Hugues se fait philosophe : «J’ai déjà connu des reports. En 2013, les marins étaient notamment restés bloqués deux semaines à Douarnenez, avant que la première étape ne soit tout simplement annulée. La flotte est hétérogène et tout le monde ne possède pas le même bagage technique. C’est aussi ce qui fait le charme de la Mini. Notre but est de les accompagner de l’autre côté de l’Atlantique jusqu’au ti-punch de l’arrivée, pas de prendre des risques inutiles !»

Sur les pontons de La Rochelle, la décision du directeur de course fait l’unanimité, même s’il va falloir tuer le temps en attendant une météo plus propice. Les 87 filles et garçons prennent leur mal en patience, sauf les quelques retardataires qui peuvent remercier la nature de ces quelques jours de rab. Dire que ce samedi, le soleil va encore briller dans le bassin des chalutiers avec des températures dépassant les 25 degrés sous abri…

(1) La course relie La Rochelle au Marin en Martinique, avec une étape à Las Palmas aux Canaries.

ParDidier Ravon

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