interview
Quelles difficultés rencontrent les demandeurs d’asile LGBTI au cours de la procédure ? C’est à cette question que tente de répondre un rapport publié samedi et commandé par le Défenseur des droits.
En France, et dans la plupart des pays européens, le parcours des demandeurs d’asile LGBT+ est le plus souvent semé d’embûches. De l’aveu de l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra), ces hommes et ces femmes doivent prouver leur orientation sexuelle ou leur identité de genre, s’ils veulent obtenir le précieux sésame – le statut de réfugié tel qu’il est défini par la convention de Genève et tel qu’il a été reconnu pour les homos et les trans par la Commission des recours des réfugiés en 1998. Des «preuves» de l’intime, contestées par les associations, qui ne sont en théorie pas exigées dans les textes – tout ce qui à trait à la vie sexuelle est d’ailleurs interdit par la justice européenne –, mais qui l’emportent désormais devant les institutions compétentes sur l’existence de persécutions (légales ou non) ou les craintes qu’elles suscitent dans le pays d’origine.
Leave a Reply