La journaliste du sous-marin danois est toujours portée disparue

Published 13/08/2017 in Planète

La journaliste du sous-marin danois est toujours portée disparue
Le sous-marin privé “UC3 Nautilus”, le 11 août 2017 dans le port de Copenhague

Planète

Aucun corps n’a été retrouvé dans le sous-marin artisanal qui a coulé vendredi près de Copenhague. La journaliste suédoise qui était à bord est toujours introuvable, et le capitaine du submersible est soupçonné.

«Le sous-marin a été fouillé et il n’y a pas de corps à bord, vivant ou mort». Telles sont les déclarations du chef de la police criminelle de Copenhague, Jens Moller. Or, on sait qu’une journaliste de 30 ans nommée Kim Wall se trouvait à bord du Nautilus quand il a disparu jeudi soir dans le détroit d’Öresund, entre le Danemark et la Suède. Kim Wall voulait écrire un reportage sur le créateur du sous-marin, Peter Madsen.

Tôt vendredi matin, la défense danoise avait annoncé rechercher le sous-marin artisanal – le plus grand du monde (18 mètres) au moment de son lancement il y a neuf ans. On a retrouvé le Nautilus quelques heures plus tard à une cinquante de kilomètres au sud de Copenhague, mais il a soudainement coulé peu avant midi.

Selon les déclarations du capitaine Peter Madsen, qui a été secouru avant le naufrage, le sous-marin a rencontré un problème de ballast. Mais le chef de la police Jens Moller évoque l’hypothèse d’un acte volontaire : «il semble qu’une action délibérée soit à l’origine du naufrage du sous-marin»… Car la journaliste qui était à bord reste introuvable depuis vendredi, date à laquelle son petit ami a alerté la police car elle n’était pas rentrée à la maison. Samedi, les autorités danoises ont renfloué le Nautilus et l’ont remorqué à Copenhague avant de procéder aux recherches à bord, qui se sont avérées vaines.

Peter Madsen (de face), constructeur et capitaine du sous-marin «UC3 Nautilus», parle avec un policier danois au sud de Copenhague, le 11 août 2017. (Photo Bax Lindhardt. AFP)

Des médias danois imaginent déjà que Peter Madsen puisse avoir coulé son propre submersible pour maquiller un crime. Soupçonné d’homicide involontaire, le capitaine a été placé samedi en détention provisoire, mais il nie les accusations portées contre lui. Selon lui, la journaliste est restée sur l’île de Refshaleoen après l’interview, jeudi soir.

Kim Wall est une journaliste indépendante basée en Chine et aux Etats-Unis, qui a travaillé entre autres pour le New York Times et le Guardian. Elle a aussi réalisé pour Libération un reportage en quatre épisodes à Haïti, six ans après le séisme de 2010.

«Nous espérons encore trouver Kim Wall vivante, a déclaré Jens Moller à la presse, mais nous nous préparons à l’hypothèse qu’elle ne le soit plus».

Par LIBERATION, avec AFP

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