Thalys : le suspect, «médusé», nie les accusations de terrorisme

Published 23/08/2015 in Société

Photo prise par un passager avec un smartphone à travers la vitre d’un train Thalys montrant la police arrêtant un suspect sur le quai de la gare d’Arras le 21 août 2015 (Photo Christina Catherine Coons. AFP)

VIDEOInterrogé au siège de la sous-direction antiterroriste, Ayoub El Khazzani affirme n’avoir tiré aucun coup de feu.

Ayoub El Khazzani, maîtrisé lourdement armé par des passagers du Thalys Amsterdam-Paris vendredi, est «médusé» par les accusations de terrorisme qui pèsent sur lui, expliquant qu’il voulait braquer les voyageurs, selon l’avocate qui l’a assisté au début de sa garde à vue, et qui a été interviewée par BFM TV ce dimanche. «Il est médusé du caractère terroriste qui est attribué à son action», a expliqué Me Sophie David, commise d’office juste après l’arrestation du suspect en gare d’Arras.

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Le suspect, dont le visage était tuméfié après avoir été neutralisé par trois jeunes passagers américains et un père de famille britannique, a affirmé avoir voulu «faire un braquage». «Il avait déjà entendu parler de gens qui braquaient pour avoir de l’argent (…) donc il a pris les armes et il est monté dans ce train pour effectivement rançonner les passagers», a raconté Me David. «Très maigre» et «très hagard», il a pensé à ce braquage «pour pouvoir se nourrir». Il pensait ensuite «tirer dans une vitre du train et sauter par la vitre» pour s’échapper.

Le suspect affirme aussi n’avoir pas tiré un seul coup de feu : il est «tombé des nues», dit l’avocate, quand elle lui a dit qu’il y avait des blessés. «Pour lui il n’y a pas eu de coup de feu», «la kalachnikov n’a pas fonctionné» et il a été maîtrisé «immédiatement». Aidé d’un traducteur, car il ne parle «pas un mot de français», selon l’avocate, Ayoub El-Khazzani a aussi assuré avoir trouvé les armes dans une «valise cachée» dans un jardin public près de la gare de Bruxelles-midi, «là où il dort fréquemment avec d’autres SDF».

Le suspect a été transféré samedi matin au siège de la sous-direction antiterroriste (SDAT) à Levallois-Perret, en banlieue parisienne, où se poursuit sa garde à vue, qui peut durer jusqu’à mardi soir.

AFP

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