Le gouvernement se délocalisera aux Mureaux

Published 20/10/2015 in France

Une marche silencieuse après la mort de Zyed Benna et Bouna Traoré, en octobre 2005 à Clichy-sous-Bois.

Info Libé

La banlieue est de retour dans l’agenda gouvernemental. Cet après-midi, François Hollande sera à la Courneuve, et la semaine prochaine, un conseil interministériel se tiendra aux Mureaux.

Article actualisé à 13h50 pour mentionner la nouvelle date du conseil interministériel.

 

Octobre, le mois de la banlieue. Dix ans après la mort de Zyed et Bouna et la colère urbaine de Clichy-sous-Bois, le gouvernement dépasse le périph. Ce lundi, un conseil interministériel se tiendra en banlieue. Prévu au départ le mardi, il se tiendra finalement la veille pour ne pas interférer avec l’anniversaire de l’événement. Selon nos informations, il se tiendra aux Mureaux (Yvelines). Il sera consacré au renforcement de la mixité sociale. L’occasion de dresser la liste des mauvais élèves : ceux qui ne respectent pas la loi SRU. Le gouvernement prévoit des sanctions.

A lire aussi, notre grand format : Hollande et les banlieues : chronique d’un désamour

François Hollande ne devrait pas être présent aux Mureaux. Par contre, il sera à la Courneuve (Seine-Saint-Denis) ce mardi après-midi. Accompagné du ministre de la Ville, Patrick Kanner, et de la ministre de l’Emploi, Myriam El Khomri, le président de la République lancera l’Agence nationale pour le développement économique des territoires. Cette structure, annoncée en février, doit favoriser la création d’entreprises et aider les très petites entreprises à se développer sur la durée.

Ce déplacement de François Hollande sera le vingt-neuvième en banlieue. Mais lorsqu’on jette un œil plus précis sur ces déplacements, la lecture est différente. Une partie concerne l’emploi ou l’éducation dans les quartiers prioritaires. Mais une autre partie des déplacements ne concerne pas la politique de la ville. Après avoir été plébiscité en 2012 en banlieue, François Hollande n’a plus la cote. Les habitants reprochent au Président les promesses envolées : droit de vote des étrangers, baisse du chômage, contrôle au faciès… Et la décision du gouvernement de contester la décision de la cour d’appel de Paris, le 24 juin, de condamner l’Etat pour «faute lourde» sur des contrôles d’identité au faciès par la police ne risque pas d’arranger les choses. Bien au contraire.

ParRachid Laïreche

Print article

Leave a Reply

Please complete required fields