«Solar Impulse 2» achève son tour du monde

Published 24/07/2016 in Futurs

Solar Impulse 2, le 23 juin, en Andalousie.

Dans les airs

L’avion solaire a décollé ce dimanche d’Egypte pour les Emirats arabes unis, d’où il avait entamé son périple en mars 2015.

Ça sent bon l’écurie pour Solar Impulse 2. L’avion solaire a décollé ce dimanche du Caire pour rejoindre Abou Dhabi, aux Emirats arabes unis, d’où il avait entamé son tour du monde par escales le 9 mars 2015. La dernière étape de cette aventure inédite doit durer quarante-huit heures. Depuis le début de l’aventure, cet avion qui pèse seulement 1,5 tonne mais est aussi large qu’un Boeing 747, a été piloté en alternance par les deux pilotes suisses, André Borschberg et Bertrand Piccard.

Solar Impulse 2 vole grâce à des batteries qui emmagasinent l’énergie solaire captée par quelque 17 000 cellules photovoltaïques sur ses ailes. L’avion vole généralement à un peu moins de 50 km/h, même s’il peut aller jusqu’à doubler sa vitesse lorsqu’il est en pleine exposition au soleil.

L’aéroplane révolutionnaire avait rallié Le Caire le 13 juillet après avoir quitté Séville, dans le sud de l’Espagne, au terme d’un périple de 3 745 kilomètres, effectué en quarante-huit heures et cinquante minutes. Auparavant, Bertrand Piccard avait réalisé le premier vol transatlantique d’un avion capable de voler sans carburant en soixante-et-onze heures et huit minutes pour parcourir les 6 765 kilomètres reliant New York à Séville, où il avait atterri le 23 juin. «C’est un projet pour l’énergie, pour un monde meilleur», avait lancé le pilote de 58 ans avant son décollage.

Eloignement des sites d’atterrissage

Durant son périple de seize mois, l’avion a fait escale à Mascate (Oman), Ahmedabad et Bénarès (Inde), Mandalay (Birmanie), Chongqing et Nankin (Chine), Nagoya (Japon) et Hawaï (Etats-Unis), où il avait fait une escale technique imprévue de plusieurs mois. Solar Impulse 2 a également traversé l’Amérique du Nord, s’arrêtant à San Francisco, Phoenix, Tulsa, Dayton, Lehigh Valley et enfin New York.

La traversée du Pacifique, effectuée en deux étapes, était la partie la plus périlleuse du tour du monde de Solar Impulse 2, en raison de l’éloignement des sites d’atterrissage en cas de pépin. Au cours de la première partie de cette grande traversée océanique, entre Nagoya et Hawaï, André Borschberg avait piloté durant cinq jours et cinq nuits consécutifs, parcourant 8 924 km. Le tout sans dormir et en usant de techniques de yoga – Bertrand Picard ayant, lui,  pratiqué l’auto-hypnose.

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