Le son du jour #204 : techno comme L’Ocelle Mare

Published 09/10/2017 in Musique

Le son du jour #204 : techno comme L’Ocelle Mare
Thomas Bonvalet, alias L’Ocelle Mare.

Exclu

Musicien parmi les plus singuliers du champ expérimental français, Thomas Bonvalet revient le 11 octobre avec «Temps en terre», magnifique exploration du son, du souffle et de l’électricité.

Le parcours de Thomas Bonvalet est celui d’un dévoreur de notes qui serait tombé au fond du son. Autrefois guitariste de Cheval de Frise, duo furieux inspiré par des choses aussi diverses que le noise américain, le hardcore et le flamenco, il a radicalement changé son art et ses habitudes en passant au jeu en solitaire, au silence, à l’introspection. Armé d’un instrumentarium très singulier et largement expérimental de menus objets sonorisés, moteurs, bidules à vent et à cordes et amplification maison, le Français semble jouer de l’air et de l’électricité d’un seul geste. L’an passé, au festival Présences électroniques du Groupe de recherches musicales et de Radio France, il tenait ainsi la dragée haute aux explorateurs du son synthétique avec un banjo, des bouts de bois et un diapason : c’était lui, plutôt que nombre de pousseurs de boutons, qui semblait détenir la carte du chemin vers le futur.

Le 11 octobre, L’Ocelle Mare (nom de son projet solo) sortira chez Murailles Music et Kythibong Temps en terre, nouvel album dont les territoires dessinés aux pieds, aux doigts et à l’orgue à bouche évoquent tour à tour, souvent simultanément la musique baroque, la musique concrète et la techno. Libération vous propose de découvrir en exclusivité le clip de son deuxième mouvement, tourné pertinemment derrière une vitre ruisselante de pluie.

ParOlivier Lamm

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