Les tauliers offrent une qualification au Mondial à la jeunesse bleue

Published 10/10/2017 in Sports

Les tauliers offrent une qualification au Mondial à la jeunesse bleue
Antoine Griezmann a inscrit le premier but français face à la Biélorussie.

Foot

Des buts d’Antoine Griezmann et Olivier Giroud permettent à la France de battre la Biélorussie 2-1, envoyant la France directement au Mondial 2018.

Les Bleus ont assuré le coup sans secousse. Vainqueur 2-1 mardi soir à Saint-Denis d’une sélection biélorusse dépassée en première mi-temps, ils ont composté leur billet pour la prochaine Coupe du monde en Russie (14 juin–15 juillet) sous les vivas du public du Stade de France, qui a fait la fête un peu tout seul, plus respectueux des efforts qu’emballé par l’allant tricolore.

Il y avait un sous-titre. Le sélectionneur des Bleus Didier Deschamps et son capitaine Hugo Lloris avaient livré le même plaidoyer la veille: laissez-les vivre, soyez patients. Le public français veut voir sa belle jeunesse en sélection mais une rencontre internationale, c’est à part. Ni plus dur (si l’on compare à la Ligue des champions, par exemple), certainement pas plus facile non plus: à part.

Voltigeur

Pas de Kylian Mbappé (18 ans) au coup d’envoi, pas plus d’Adrien Rabiot (22), tous deux décevant quatre jours plus tôt en Bulgarie (1-0 pour les Bleus) et revoilà le duo offensif de l’Euro: ce bon vieux Olivier Giroud, quasi-agonisant en club avec Arsenal où il joue peu et marque encore moins, et Antoine Griezmann juste derrière lui, qui retrouvait ainsi un rôle taillé sur mesure pour son style de voltigeur offensif. C’est un peu le bel et la bête. A la 27e minute, un service de Blaise Matuidi lance Griezmann dans l’axe: un premier contrôle absolument sublime, véritable caresse légère comme une plume alors que l’attaquant est à pleine vitesse, et Griezmann met les Bleus aux commandes (1-0).

Cinq minutes plus tard, le joueur de l’Atlético chipe un ballon de relance biélorusse et lance Giroud dans l’espace. L’avant-centre bourrine deux défenseurs et contre un dégagement qui finit dans les filets: 2-0, 32e.

Les Bleus s’endorment, Anton Saroka coupe à la 43e minute un centre venu de la droite où le défenseur français Lucas Digne souffre en silence: 2-1 pour les Bleus aux citrons où on a dû leur dire qu’au même moment, le Néerlandais Arjen Robben était en train de battre à lui tout seul la Suède à Amsterdam, éloignant d’autant la menace d’une deuxième place (que seuls les Nordiques pouvaient briguer) synonyme de barrage et non plus de qualification directe.

Ciment

Les Bleus sont revenus des vestiaires avec des avirons de grande taille, style galère romaine. Pas une passe dans le timing, tout le monde joue dans les pieds du voisin, le jeu ne respire plus. Du coup, les Biélorusses, qui n’en attendaient sans doute pas tant, remettent la main sur le match. Mbappé est lancé dans la bagarre comme on tente un électrochoc. Le Parisien perd ses deux premiers ballons.

Et le troisième trouve les gants du portier adverse, Sergey Chernik (70e). Qu’il essaye de filouter dans la foulée, se couchant devant lui pour obtenir un penalty à la suite d’une course supersonique: l’arbitre turc ne tombe pas dans le panneau mais oublie curieusement de mettre un avertissement à Mbappé. Il doit exister une internationale de la bienveillance envers les joueurs de 18 ans. Deschamps fait rentrer son soldat à un quart d’heure du terme, Moussa Sissoko, histoire de mettre une couche de ciment en plus d’une note de rudesse sur le collectif tricolore. A cet instant, plus personne n’est en état, pas plus des tricolores rincés par leurs semaines et des états de forme disparates (Lucas Digne est remplaçant en club, Thomas Lemar revient de blessure) que des Biélorusses usés par leur générosité au niveau des courses.

C’est la septième victoire en dix matchs de qualifications pour les Bleus lors de ces éliminatoires, pour deux nuls (Luxembourg, Biélorussie à Minsk) et une défaite (Suède), et les barrages esquivés contrairement à 2009 et 2013: pas mal quand même. Pour le reste, la Coupe du monde est encore loin. Et les jeunes auront le temps de grandir.

ParGrégory Schneider

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