Des pavés, l’Alpe d’Huez et une diagonale du vide : voici le parcours du Tour 2018

Published 17/10/2017 in Sports

Des pavés, l’Alpe d’Huez et une diagonale du vide : voici le parcours du Tour 2018
Le Britannique Chris Froome vainqueur de l’édition précédente découvre la carte du Tour de France 2018 dévoilé à Paris, le 17 octobre 2017

Cyclisme

Vendée, Bretagne, Nord, Alpes et Pyrénées : voilà les terrains de jeu de la prochaine édition de la Grande boucle (7 au 29 juillet), qui a été présentée ce mardi à Paris.

A chaque mi-octobre, c’est pareil : le Tour de France est déjà loin derrière, on a préféré oublier les quelques après-midi soporifiques à attendre cette attaque de Quintana qui ne viendra jamais, et la présentation du parcours de la prochaine édition est une pochette-surprise qu’on ne se refuse pas, pleine d’espérances qui ne demandent qu’à être déçues. Devant un parterre toujours aussi nombreux (les 4 000 places du palais des Congrès de Paris pleines à craquer) et dans un fracas qui semble année après année plus grand – cerise cette année, l’inutile remise du Vélo d’or 2017 à un Chris Froome pas assez réveillé pour parler français en mondovision – Christian Prudhomme a donc présenté les contours des 21 étapes du Tour 2018 (7 au 29 juillet).

Les esprits chagrins y retiendront avant tout que «le Tour de France ne fait plus le tour de la France», ce qui n’a rien de nouveau même si la tendance s’accentue, c’est vrai. L’an prochain, il ne fera pas bon habiter la diagonale du vide (et ses faubourgs) pour voir passer le peloton. Au vrai, cela fait plusieurs éditions maintenant que le parcours de la Grande boucle ne brille pas par son équilibre : la moitié nord-ouest du pays totalement zappée cette année, le nord-est l’an passé, la diagonale nord-est / sud-ouest (déjà) en 2015, le centre et l’ouest l’année d’avant, etc.

A l’image de l’édition 2015, voire 2014, le Tour 2018 se découpera très nettement en deux. La première partie parcourra deux coins de France où le vélo est roi, l’ouest (Vendée puis Bretagne) et le nord, reliés par un Fougères-Chartres de 231 kilomètres d’ores et déjà désignée étape la plus chiante de cette 105e édition. Il y aura du plat et des sprints, évidemment (1e, 2e, 4e, 7e et 8e étapes). Mais il y aura aussi un contre-la-montre par équipes (35 km autour de Cholet), des bosses compliquées en Bretagne (étapes de Quimper et Mûr) et surtout quinze secteurs pavés en 154 kilomètres entre Arras et Roubaix, pour une 9e étape qui pourrait tourner au jeu de massacre.

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Puis, d’un tour de passe-passe (un avion en l’occurrence), on passera de Roubaix à Albertville, de la plaine à la montagne. Pour ne plus la quitter ou presque : on annonçait des Pyrénées d’ogre, mais les Alpes ne sont pas légères pour autant. Trois étapes assez courtes mais gavées de cols s’y dérouleront, dont la sempiternelle arrivée sur les 21 lacets de l’Alpe d’Huez. Suivront trois étapes de transition (en passant par une arrivée sur la côte de Croix-Neuve à Mende) avant de drôles de Pyrénées, marquées notamment par une étape de 65 bornes seulement mais quand même émaillée de trois cols, dont la montée finale inédite et très difficile du col du Portet. Enfin, le dernier week-end sera comparable à celui de juillet dernier : un chrono individuel (accidenté, au Pays basque) d’une trentaine de bornes puis la remontée à Paris (en avion encore) pour l’habituel critérium des Champs-Elysées.

Ce jour-là, il y a de fortes chances que l’on soit redescendu sur terre depuis un moment et que Chris Froome ait tranquillou aligné son cinquième Tour. En attendant, la pochette-surprise à peine ouverte a de quoi alimenter pas mal d’espoirs car, sur le papier, ce cru 2018 est séduisant.

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ParBaptiste Bouthier

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