Roland-Garros, jour 2 : la chute de Wawrinka, la bête noire de Mladenovic et la mascotte Trungelliti

Published 28/05/2018 in Sports

Roland-Garros, jour 2 : la chute de Wawrinka, la bête noire de Mladenovic et la mascotte Trungelliti
Stanislas Wawrinka à Roland-Garros ce lundi.

Tennis

Le finaliste de l’an dernier, Stan Wawrinka, a perdu d’entrée en cinq sets ce lundi à Roland-Garros, qui a aussi vu Kristina Mladenovic éliminée par sa bête noire.

Ce lundi, Roland-Garros a dit adieu au finaliste de l’an passé Stan Wawrinka et à la Française Kristina Mladenovic, tandis que les tricolores Gilles Simon, Benoît Paire et Richard Gasquet sont passés sans trop d’encombres. 

Le chiffre : 226

C’est le nombre de places que va perdre Stan Wawrinka au classement ATP après sa défaite ce lundi face à l’Espagnol Garcia-Lopez (6-2, 3-6, 4-6, 7-6, 6-3). Vainqueur du tournoi en 2015 et finaliste l’an passé, le Suisse va faire une chute vertigineuse et devrait passer de la 30e à la 256e place. La faute à deux opérations au genou en août 2017 qui l’ont tenu éloigné des terrains pendant une grande partie des 52 dernières semaines, la période de référence pour le classement ATP. Avant d’aborder son quatorzième Roland, Wawrinka avait tenté de se remettre en jambes à Rome puis à Genève. Sans succès : s’il a poussé Garcia-Lopez – qui l’avait déjà battu au premier tour de Roland en 2014 – jusqu’au cinquième set, il était encore trop juste physiquement pour tenir trois heures et demie. Dès la première manche, le Suisse a ainsi demandé l’intervention des kinés sans que ce soit lié à son genou, a-t-il précisé après la rencontre.

La bête noire

Quatre balles de set perdues, dont deux sur doubles fautes : le Roland-Garros de Kristina Mladenovic, pourtant quart de finaliste l’an passé, s’est joué dans ce premier set lâché au tie-break à l’accrocheuse Allemande Andrea Petkovic. Des échanges joués trop courts pour la Française, ses coups droits pourtant explosifs qui lui revenaient à chaque fois, rien n’a marché. En même temps, Mladenovic restait sur quatre défaites face à son adversaire du jour. «En cinq matches, j’ai jamais trouvé la solution contre elle, a-t-elle relativisé après la rencontre. On a toutes des joueuses sur le circuit contre qui on aime bien caler notre jeu. Pour elle, c’est moi.»

Le retour manqué

Depuis près d’un an, l’ex-numéro 1 mondiale Victoria Azarenka n’avait pas quitté le sol américain. La cause : une bataille judiciaire avec son ex-compagnon pour s’assurer la garde de son fils Leo, né en décembre 2016. La Bélarusse avait ainsi mis sa carrière entre parenthèses, l’enfant ayant été interdit de quitter le territoire avant qu’un jugement ne soit prononcé. La garde de son fils ayant été réglée fin avril en sa faveur, Azarenka a pu rejouer en Europe à l’occasion des tournois de Madrid et de Rome. Elle effectuait son retour en Grand Chelem avec ce Roland-Garros. Loupé : elle s’est inclinée face à l’espoir tchèque Katerina Siniakova, 57e mondiale, 7-5, 7-5.

La mascotte

Ce week-end, Marco Trungelliti était tranquillement en train de goûter aux joies estivales du barbecue, à Barcelone, en compagnie de sa mère et de sa grand-mère, venues d’Argentine pour la semaine. Ce lundi, il a eu les honneurs d’une salle de presse bondée à Roland-Garros après sa victoire face à Bernard Tomic (6-4, 5-7, 6-4, 6-4). Entre-temps, une place inespérée de «lucky loser» et un road trip dominical partagé sur les réseaux sociaux.

Visiblement décontracté, Trungelliti a raconté en long, en large et en travers son dimanche : refroidi par un retard de vol jeudi soir, et ne faisant pas confiance aux horaires des trains français à cause de la grève, l’Argentin a finalement choisi la voiture pour rallier Paris. Une voiture de location, que sa mère et sa grand-mère devaient normalement utiliser pour aller à la plage.

La famille Trungelliti aura finalement poussé un peu plus loin : «Ce week-end, ma grand-mère me racontait justement qu’avec son mari autrefois, ils décidaient sur un coup de tête de partir en voyage, a expliqué «Trungle». Là, elle était sous la douche, quand je lui ai dit qu’on partait à Paris.» Le 190e joueur mondial ne s’était pas entraîné depuis sa défaite en qualif jeudi, et a eu le temps de dormir à peine cinq heures la nuit dernière. Sur le court, Trungelliti avait la désinvolture du joueur qui n’aurait jamais dû être là : une double faute sur une balle de match a précédé l’ace qui a conclu la partie. Désormais, plus de marche arrière possible : il va devoir se préparer son deuxième tour face à un autre Marco, l’Italien Cecchinato. Et pourquoi pas viser un record : s’il atteint les huitièmes de finale, il égalerait la performance de David Goffin en 2012, «lucky loser» ayant été le plus loin dans le tableau masculin de Roland-Garros. 

La phrase

«Question suivante.»

Bernard Tomic l’avait bien mauvaise de son côté après sa défaite face à l’inattendu Trungelliti. Avec des réponses n’excédant pas plus de trois mots, l’Australien ne cachait pas son envie très manifeste d’en finir rapidement avec les questions des journalistes. Tomic est même allé jusqu’à passer son tour après une question, assez frontale il faut le dire : un journaliste lui a demandé s’il jouait actuellement plutôt pour des raisons financières.

Connu pour allégrement balancer ses matchs quand l’envie, ou plutôt le manque d’envie, lui prend, Tomic a fait en ce début d’année un juteux crochet par la télé-réalité, participant à la version australienne de Je suis une célébrité, sortez-moi de là ! Là aussi, le tennisman a lâché avant la fin, quittant la jungle et ses camarades au bout du troisième jour. «Je n’ai jamais vraiment eu le temps de réfléchir dans ma vie, avait-il expliqué à l’époque. J’ai toujours eu des gens autour de moi, mon smartphone… Tout allait très vite. Je n’ai pas envie de passer la moitié de mes journées déprimé ici, à penser à comment j’ai joué l’an dernier.» Juste avant cette incursion télévisuelle, Tomic avait perdu au troisième tour des qualifications de l’open d’Australie. Pas déçu pour autant par sa défaite, il avait raconté qu’il «allait rentrer chez lui, compter ses millions»

ParAdrien Franque

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