Ascoval : l’Etat se donne «jusqu’à début décembre» pour régler le dossier

Published 31/10/2018 in Futurs

Ascoval : l’Etat se donne «jusqu’à début décembre» pour régler le dossier
Rencontre entre le ministre de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire, et les représentants d’Ascoval, mercredi.

Emploi

Le dossier du groupe Altifort pour le rachat de l’usine Ascoval de Saint-Saulve (Nord), menacée de fermeture, est «solide» même si «des fragilités» demeurent, a estimé Bruno le Maire lors d’une réunion cruciale organisée mercredi matin à Bercy.

Le ministre de l’Economie Bruno le Maire a estimé mercredi que les conclusions de l’audit sur la reprise d’Ascoval représentaient «une chance» pour l’entreprise, indiquant que l’Etat se donnait «jusqu’à début décembre» pour régler les sujets encore «sur la table». Notamment la question «du financement», a assuré le ministre à l’issue d’une réunion à Bercy sur le projet de reprise par le groupe Altifort, disposé selon lui à porter son investissement en fonds propres à «20 ou 30 millions d’euros».

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Assistaient notamment à cette réunion importante mais «pas conclusive» le président de la région des Hauts de France Xavier Bertrand (ex-LR) et le député PCF du Nord Fabien Roussel, tous deux très mobilisés sur le dossier.

«Aujourd’hui, l’offre d’Altifort me paraît solide» même si «un certain nombre de fragilités subsistent», a déclaré aux syndicats et aux élus Bruno le Maire, en assurant qu’il y avait «une chance» pour sauver le site de Saint-Saulve, dans le Nord (281 emplois), en redressement judiciaire.

«Viable» pour les experts

Pendant cette réunion, le cabinet d’experts indépendants Roland Berger, mandaté par le gouvernement pour étudier le projet de reprise, a jugé que le projet était «solide», «crédible» et «viable», en identifiant un «besoin de financement de 180 millions d’euros pour financer la reprise des pertes et les investissements, notamment le train à fil». Le cabinet d’experts a estimé que, parmi les priorités, il fallait que l’usine d’Ascoval, actuellement à l’arrêt, «se remette au travail», selon des participants.

Ces déclarations sont «une très bonne nouvelle», a réagi auprès de l’AFP Salvatore Benedetti, délégué du personnel d’Ascoval et élu au CE. «Ça fait plusieurs mois qu’on se bagarre. On n’y croyait plus (…) Il va falloir remonter nos manches et montrer à Vallourec qu’on n’a pas besoin d’eux».

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Altifort a présenté une offre de reprise de l’usine de production d’aciers de moyenne et haute gamme impliquant initialement que Vallourec maintienne pendant un an et demi son niveau actuel de commandes. Or Vallourec, spécialiste des tubes en acier sans soudures et dont l’Etat est actionnaire à 17%, a refusé cette demande, obligeant le gouvernement et Altifort à travailler sur une proposition alternative. Une offre à laquelle les syndicats veulent croire, mais sur laquelle l’exécutif s’était montré jusqu’ici prudent.

Par LIBERATION, avec AFP

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