«En quête d’un habitat durable» : une websérie pour rendre son chez-soi autonome

Published 15/07/2019 in https:2019/07/15/

«En quête d’un habitat durable» : une websérie pour rendre son chez-soi autonome
Clément Chabot et Pierre-Alain Lévêque dans la websérie «En quête d’un habitat durable», diffusée sur YouTube.

Le fil vert

Sur YouTube, deux ingénieurs trentenaires cohabitant dans une «tiny house» autonome livrent leurs astuces pour rendre son habitat plus sobre énergétiquement.

Tous les jours, retrouvez le fil vert, le rendez-vous environnement de Libération. Aujourd’hui, une recommandation (livres, conférences, films, podcasts, etc.) de la rédaction.

Une «tiny house» en bois d’une quinzaine de mètres carrés au milieu d’un champ, non loin de Concarneau, en Bretagne. C’est ici que Pierre-Alain Lévêque et Clément Chabot – Chab et PA, pour les intimes – ont élu domicile pour six mois. Ces deux ingénieurs trentenaires au Low-tech lab, une association qui vise à valoriser l’innovation low-tech (des technologies simples d’usage et pensées pour avoir un impact moindre sur l’environnement), ont sillonné le monde pour faire le plein d’idées avant de se lancer dans la construction de leur bicoque à roulettes. Depuis mi-avril, les colocataires – ou «écolocataires», s’amusent-ils à préciser – y «testent le best-of du low-tech». Désireux de «démontrer qu’une vie autonome et accessible est possible», ils transmettent leur savoir-faire avec humour et simplicité dans une série de dix épisodes en partenariat avec l’Ademe, diffusés tous les mois sur YouTube.

Panneaux solaires, capteurs d’air chaud en ardoise, douche à recyclage, phytoépuration des eaux usées, toilettes sèches, vélo générateur d’électricité… Des plus basiques aux plus élaborées, une dizaine d’installations low-tech sont évoquées, sans toutefois entrer dans le détail de leur construction et de leur fonctionnement. Une introduction facile où chacun est libre de piocher quelques idées à appliquer chez soi (quand bien même on habiterait dans un logement classique). Pour cela, il suffit de cliquer, en bas des vidéos, sur les liens vers les tutos du Low-tech lab. A condition d’avoir, comme eux, le goût de l’expérimentation : «En théorie, [ces techniques] marchent toutes super bien, mais on n’est pas à l’abri de quelques surprises», préviennent-ils.

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Pour les moins bricoleurs, ces vidéos sont aussi et avant tout une invitation à réfléchir à nos modes de vie. Rappelant que 45 % de l’énergie en France est utilisée par le secteur du bâtiment, qui constitue donc le plus gros poste d’émissions de gaz à effet de serre, les ingénieurs soulignent, dès le premier épisode, la liberté qu’offre l’habitat : «C’est un endroit où on est tous relativement libre d’agir comme on veut.» Gérer soi-même les ressources vitales permet de prendre conscience de leur valeur. Le chauffage, notamment, consomme en moyenne 80 % de l’énergie dans un logement, mais il suffit de baisser un peu le thermostat pour réduire la facture énergétique (1 °C de moins correspond à une réduction de 7 % d’énergie). Quant à la gestion de l’eau, qui fait l’objet du quatrième épisode paru le 10 juillet, elle soulève quelques questions existentielles sur nos habitudes : est-il vraiment nécessaire de «chier dans de l’eau potable» ?

ParSophie Kloetzli

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